En quelques décennies, Massy s’est métamorphosée au point d’être qualifiée par Le Monde de « ville star de la grande couronne ». Comment en est-on arrivé là ? Rien n’était écrit. Dans les années 60, la construction du grand ensemble Massy-Antony qui fait passer Massy de 6 000 à 40 000 habitants aurait pu marquer le début d’une triste histoire de la banlieue. Dans les années 1990, le maire (PS) Claude Germon y fait construire un opéra, au cœur du grand ensemble, et une gare TGV. Son successeur, Vincent Delahaye, assume le dynamisme de la ville : elle dépasse les 50 000 habitants et de grandes entreprises s’installent. Carrefour est la première entreprise du CAC 40 à installer son siège en grande couronne ; les s start-up tech descendent du Plateau de Saclay voisin. Et pour illustrer la place prise par Massy dans cet écosystème : c'est ici que Jean Castex choisit de lancer le nouveau Plan d'Investissement d'Avenir. A 10 km de Paris, Massy est en passe de réussir ce qu’aucune ville nouvelle n’a réussi : s’imposer comme une vraie ville au cœur de la banlieue ; un lieu où s’additionne ce qui, depuis des siècles, définit un centre urbain : le brassage de populations diverses, le dynamisme économique, culturel, associatif, sportif… et le Savoir, avec la proximité du Plateau de Saclay d’où chercheurs et étudiants descendent pour aller au restaurant, au cinéma ou boire un verre. Une ville aussi qui a su garder de grands espaces naturels, comme le bois de Vilgénis où on peut, tôt le matin, croiser un cervidé en goguette… Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Déjà connectée à Paris via les RER B et C et à Lyon, Lille, Strasbourg, Nantes ou Bruxelles par le TGV, Massy verra en 2023 l’arrivée du Tram T12 qui la reliera à Evry, et surtout en 2026 la ligne 18 du Grand Paris Express, vers Saclay et Orly, qui affirmera définitivement son statut de gare centrale du Grand Paris Sud. En 2025, le Centre Pompidou ouvrira à Massy, la « Fabrique de l’Art », un lieu culturel d’un genre nouveau, lieu hybride additionnant les réserves du Centre et un vaste lieu ouvert au public pour accéder à l’art contemporain de manière moins solennelle qu’à Paris.