CONTEXTE
Le Parc naturel régional de la Sainte-Baume, créé le 20 décembre 2017, rassemble 28 communes à cheval sur les départements du Var et des Bouches-du-Rhône. Il a pour missions de protéger le patrimoine, notamment par une gestion adaptée des milieux naturels et des paysages ; de contribuer à l'aménagement du territoire, au développement économique, social, culturel et à la qualité de vie; d'assurer l'accueil, l'éducation et l'information du public.
La proposition de l'alternance s'inscrit :
*d'une part dans le cadre de la mesure 5 de la Charte de territoire du Parc " Conforter la trame verte et bleue et maintenir la qualité de la biodiversité ordinaire " avec comme objectif de compléter l'identification et le diagnostic de la trame des milieux aquatiques et des éléments de fonctionnalité des cours d'eau,
*mais plus particulièrement de la mesure 6 " Assurer une gestion cohérente, économe et concertée de la ressource en eau entre l'ensemble de ces acteurs " avec la mise en œuvre de deux actions :
Améliorer la connaissance des interactions eaux souterraines/eaux superficielles ;
Compléter les réseaux de suivi/surveillance existants par la réalisation de campagne de mesures ponctuelles, voir par l'installation de nouvelles stations de mesure en continu.
Depuis 2022, avec la réalisation de l'étude des ressources en eau souterraines stratégiques sur son territoire, le Parc œuvre en partenariat avec les acteurs de l'eau (en particuliers avec les syndicats de rivière) à la création d'un réseau de suivi/surveillance quantitatif et qualitatif pérenne des eaux souterraines karstiques du massif de la Sainte Baume en relation étroite avec le fonctionnement des bassins versants des eaux superficielles.
OBJECTIF DE L'ALTERNANCE
Le territoire du Parc (80 000ha) étant centré sur un massif montagneux, correspond aux têtes de 7 bassins versants : Huveaune, Arc, Argens (dont ces 3 sous-bassins versants Cauron, Caramy, Issole), Gapeau, Reppe, Grand Vallat, Las. Sous l'influence d'un climat méditerranéen, ces cours d'eau et leurs affluents connaissent en fonction de la pluviométrie, de fortes alternances entre des périodes de crues souvent torrentielles, soudaines et brutales et des périodes d'étiage sévères, notamment lors de sécheresse prolongée, conduisant à l'assèchement total de la rivière sur plusieurs semaines, voire mois. Certains tronçons de ces cours d'eau, dits pérennes, abritant notamment une biodiversité remarquable, dépendent donc à l'étiage exclusivement d'une alimentation en eau souterraine via des hydrosystèmes karstiques. Or ces contributions des eaux souterraines au profit des cours d'eau et de leurs fonctionnements biologiques sont aujourd'hui mal connues sur ce territoire, d'autant que ces circulations naturelles des eaux sont aussi parfois influencées par les prélèvements par forage, par captage des sources et par canaux de dérivation de cours d'eau pour les usages humains (AEP, irrigation, industrie).
En avril 2023 et mai 2024, le Parc a conduit à des campagnes de mesures de débits et physico-chimiques de sources et cours d'eau permettant de faire un premier état de référence quantitatif et qualitatif des différents hydrosystèmes.
L'objectif du poste en l'alternance proposé entre septembre 2024 et fin août 2025 est de poursuivre, ce travail de suivi. Outre la réalisation de mesures hydrologiques et physico-chimiques sur le terrain, cette mission d'alternance comprendra également la saisie des données sur l'outil SIG dédié à ce suivi et l'interprétation des données acquises par le Parc, mais également celles de ses partenaires qui nécessiteront la mise en place au préalable de conventions de partage de données.